Qui suis-je ?
Une carrière professionnelle arrivée par hasard et par évidence.
Quand j'étais enfant, j'étais le genre de petite fille sage qui rêvait d'être un jour à la place de la maîtresse. Mais je voulais aussi être fleuriste, boulangère, hôtesse de l'air et paléontologue. Je voulais tout tester, tout expérimenter. Au fil des années, j'ai fait du solfège, du piano, de la danse, du kayak, du chant, de l'art plastique, du badminton. À chaque rentrée je voulais changer d'activité.
Quand est venue l'heure de choisir une filière, je n'avais pas d'idée. 🤯 J'ai passé 3 années en prépa littéraire pour gagner du temps puis je me suis inscrite au master MEEF. J'ai passé 2 belles années à l'IUFM de Rennes, loin des élèves cependant. Les réformes se succédant, je suis tombée au moment où nos deux années de formation ne comportaient que 3 stages :
- 1 semaine d'observation ;
- 2 semaines de pratique alternée (où j'ai mené 2 séances) ;
- 3 semaines en responsabilité.
🤓 J'ai passé le concours dans l'Académie de Rennes en 2012. Affectée en Ille-et-Vilaine, j'ai passé deux mois à l'école d'application La Duchesse Anne, à Rennes. Ma maîtresse formatrice était fantastique, mais les conditions d'enseignements très éloignées de ce que j'allais connaître par la suite.
L'envie d'adapter la journée de classe aux besoins des enfants
Premier remplacement, je suis envoyée pour 4 mois dans une petite école rurale de 4 classes. La directrice me prévient : les élèves sont difficiles, le niveau faible et la titulaire à bout. 😵💫 Je mets tout en œuvre pour suivre le programme et je différencie à en perdre la raison. Le niveau est plutôt faible, mais la relation avec les élèves se construit. Je fais tout pour leur renvoyer une image positive d'eux-mêmes. Je n'oublierai jamais le prénom du premier élève qui m'a fait comprendre qu'on n'enseigne bien qu'une fois qu'on a instauré une relation de confiance. Lucas, je te remercie pour ça. 🙏
J'ai pris de la distance avec toute la didactique ingurgitée à l'IUFM. Je me suis concentrée sur la relation élève-maîtresse. J'ai réfléchi pour instaurer un climat de classe propice à l'apprentissage. La clé était selon moi de réussir à créer une bulle de sécurité. J'avais conscience d'être une référente émotionnelle pour les enfants.
C'est le moteur qui m'a animée durant les années qui ont suivi. J'ai fouillé internet et les blogs de collègues. 🧐J'ai lu mille et un livres de psychologie et de gestion de classe. J'ai écouté des podcasts. Je me suis nourrie de toutes les trouvailles des autres. Je les ai digérées et j'ai gardé ce qui me parlait. Je considère encore aujourd'hui que l'objectif numéro 1 de l'école est de donner envie d'y retourner.
L'incorporation des brainbreaks dans mon enseignement
J’aime donner le maximum de responsabilité et de souplesse à mes élèves. 💪 Je considère qu'il s’agit de leur journée de classe plus que de la mienne. Pourtant, même avec un fonctionnement moins traditionnel, les élèves ont besoin de temps de décharge. La journée ne peut pas se dérouler comme un enchaînement de séances à l'articulation bien huilée. Très rapidement, j'ai pris connaissance des brainbreaks sur le blog de mes consœurs. Le principe m'a séduite et je l'ai immédiatement testé.
J’ai essayé de multiples activités pour instaurer des pauses dans la journée. J’ai moi-même besoin de mouvement et de sas de décompression quand je travaille. 🌬️ Je faisais donc les brainbreaks avec mes élèves. Nous nous sommes déchaînés sur des chorés Just Dance, nous avons fait du yoga, des méditations…
La découverte fortuite des pauses actives
En 2019, l'inspection de ma circonscription nous a proposé de participer à une réunion pédagogique optionnelle sur le thème des pauses actives.
J'y ai fait la rencontre de Nolwenn Chesnais, alors étudiante à l'université de Rennes 2. Elle cherchait des enseignants acceptant de mettre en place des pauses actives dans leur classe. Elle souhaitait se constituer une base de données à étudier pour nourrir sa thèse. 🎓
Pendant 6 mois, Nolween est venue dans ma classe pour assister à des pauses actives. Elle m'avait fourni de la documentation, et des supports.🎒Chacun de mes élèves avait un petit carnet de suivi. Il y renseignait son niveau d'excitation, de concentration et d'autres paramètres avant et après chaque pause.
L'envie de créer mes propres supports
Au bout de 4 ans à faire des pauses actives. Il y a juste une chose qui me chagrinait. La plupart des ressources émanent du Canada et des pays anglophones. Elles sont donc, soit en anglais, soit en français avec un fort accent québécois. 🥞
J'ai continué d'utiliser régulièrement les vidéos Wixx et Madame Mindset, qui étaient mes deux piliers. Petit à petit j'ai aussi rajouté des pauses actives « en live » où je menais la séance. J'ai dansé comme une folle devant mon tableau sur la musique de Rocky. 👩🏻🎤 J'ai inventé la méditation du chalet un après-midi d'hiver. J'ai énoncé les gestes du massage pizza au rythme d'une playlist Spa sur Spotify.
À la rentrée 2023, j’ai fini par craquer. 😓 Le burn-out a eu raison de moi et j’ai demandé une dispo pour la rentrée 2024. J’ai besoin de prendre un peu mes distances avec le carcan Educ Nat. Je me suis cependant lancé un défi : mettre au propre toutes ces ressources pour permettre aux enseignants francophones d'y avoir accès simplement. Ce site est mon challenge de l'année et mon chemin de guérison. Je suis très heureuse que vous y participiez ! 🩵
«Peu importe ce que je fais, cette graine poussera pour devenir un pêcher.
Je pourrais souhaiter qu’il donne des pommes ou des oranges, mais il ne donnera que des pêches.»
Maître Oogway - Kung Fu Panda
Des ressources clé en main pour les enseignants du primaire
qui aiment enseigner autrement, en respectant les besoins de l'enfant.
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